L'intention du président de la République de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a soulevé l'opinion publique nationale, sans laisser indifférentes les instances internationales qui suivent de près le développement de la situation et l'évolution de l'expérience démocratique en Tunisie. La porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, Nabila Massrali, s'est exprimée, ce lundi 7 février 2022, à ce sujet assurant que l'Union européenne est « préoccupée » par la décision du président tunisien Kaïs Saïed de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature.
Nabila Massrali a souligné l'attachement de l'Union européenne à l'importance de l'indépendance judiciaire en Tunisie, rappelant qu'il demeure nécessaire de séparer les pouvoirs, afin de garantir la démocratie, la stabilité et la prospérité du pays.
Rappelons que le président de la République Kaïs Saïed s'est rendu très tard dans la soirée du samedi 5 février 2022, au siège du ministère de l'Intérieur pour discuter des manifestations qui auront lieu ce dimanche 6 février 2022, notamment, celles revendiquant la dissolution du conseil supérieur de la magistrature (CSM). A cette occasion, Kaïs Saïed a indiqué qu'" Un décret sera bientôt promulgué pour la dissolution du CSM. Ce conseil peut considérer qu'il fait désormais partie du passé. J'en ai déjà averti à plusieurs reprises"