Le président de la République Kaïs Saïed s'est rendu très tard dans la soirée du samedi 5 février 2022, au siège du ministère de l'Intérieur pour discuter des manifestations qui auront lieu ce dimanche 6 février 2022, notamment, celles revendiquant la dissolution du conseil supérieur de la magistrature (CSM). A cette occasion, Kaïs Saïed a rappelé encore que la magistrature, bien qu'indépendante, n'est qu'une fonction et ne peut être un pouvoir à part entière. Il a également, énuméré les dépassements commis par le CSM, notamment, le laxisme dans le traitement de certains dossiers, et le mouvement annuel dans le corps des magistrats qui s'opère, non pas selon des normes, mais selon le copinage et les allégeances. « Un décret sera bientôt promulgué pour la dissolution du CSM. Ce conseil peut considérer qu'il fait désormais partie du passé. J'en ai déjà averti à plusieurs reprises ».
Kaïs Saïed a assuré : « J'ai voulu les rencontrer une dernière fois pour les avertir une dernière fois, mais ce qui s'est passé ces derniers jours m'a poussé à renoncer et à prendre cette décision dans l'immédiat ». On notera que le groupuscule dénommé "mouvement du 25 juillet" avait tenu une conférence, hier 5 février, pour demander la dissolution de conseil supérieur de la magistrature. Un voeu exaucé dans la nuit par le président.