Le président de l'Association tunisienne des jeunes magistrats (ATJM), Mourad Massaoudi a assuré le succès de la grève tenue le 9 février 2022 dans l'ensemble des tribunaux tunisiens. Dans une déclaration accordée à la même date à la radio Diwan FM, Mourad Massaoudi a affirmé que la grève s'inscrivait dans le cadre de l'opposition de l'ATJM à la décision de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) annoncée le 6 février 2022 par le président de la République, Kaïs Saïed. « La grève va se poursuivre…. Nous allons prendre d'autres mesures… Une démission collective reste envisageable… On m'accuse d'être proche du mouvement Ennahdha et de Noureddine Bhiri. Or, nous avons été les premiers à le poursuivre en justice. Nous défendons les droits des citoyens. Il s'agit d'une question de principe », a-t-il ajouté. Mourad Massaoudi a assuré que le président de la République, Kaïs Saïed, ne disposait pas des prérogatives l'autorisant à dissoudre le CSM. Il a indiqué que l'ATJM avait décidé de saisir le Rapporteur spécial sur l'indépendance des juges et des avocats, ainsi que l'Union Internationale des Magistrats. Par ailleurs, d'autres photos relayées par les internautes montrent une suspension et une perturbation au sein des tribunaux. La plus partagée d'entre elles est celle du report de plus d'une trentaine d'affaires au sein du tribunal de première instance de Tataouine. Pour rappel, l'association des magistrats tunisiens (AMT) et celle des jeunes magistrats (ATJM) avaient appelé à la tenue d'une grève et à la suspension des activités au sein de l'ensemble des tribunaux tunisiens en guise de protestation contre l'annonce de la dissolution du CSM.