Alors que la présidente du parlement européen, Roberta Metsola, a indiqué dans un tweet posté ce vendredi 18 février 2022, qu'elle avait noté l'importance d'un retour à un fonctionnement parlementaire démocratique et à un équilibre institutionnel effectif, lors de sa rencontre avec Kaïs Saïed, la présidence de la République tunisienne a reporté d'autres propos. Un communiqué rendu public par la présidence de la République affirme que la présidente du parlement européen, Roberta Metsola avait considéré que les relations avec la Tunisie étaient prioritaires, mettant en exergue le rang de la femme et des jeunes au sein de la société tunisienne. Elle a, également, indiqué qu'elle veille à ce que le Parlement européen poursuive sa coopération avec la Tunisie. D'autre part, elle a noté que le Parlement européen suit la situation en Tunisie, souhaitant que la Tunisie puisse dépasser ces circonstances afin de consolider ses acquis et réaliser les aspirations du peuple tunisien.
Le même communiqué indique que le chef de l'Etat avait abordé la situation en Tunisie, ainsi que les difficultés rencontrées. Il a, également, passé en revue la série des mesures exceptionnelles et les décisions annoncées à propos des prochaines échéances prévues au cours de cette année. Kaïs Saïed avait fait part de son respect de la loi et de son attachement aux valeurs démocratiques, à la liberté et aux droits de l'Homme. Il a, également, assuré que la Tunisie avait besoin d'institutions fortes capables d'assumer au mieux ses attributions.
Force est de constater qu'il existe une différence, si ce n'est une contradiction, entre les deux versions relayées par la partie officielle tunisienne d'une part et celle européenne de l'autre. D'ailleurs, ce n'est pas une première, puisque c'est devenu quasiment une règle dès le moment où il s'agit d'un entretien entre le président de la République et d'une autre partie étrangère, notamment, parmi celles ayant exprimé des réserves quant aux mesures exceptionnelles annoncées par Kaïs Saïed depuis le 25 juillet et plus particulièrement la suspension du Parement et récemment la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature.