Le ministère de l'Intérieur a annoncé dans la soirée de ce lundi 7 mars 2022, la fin de l'assignation à résidence des personnes assignées à résidence depuis le 31 décembre 2021, suite à l'ouverture d'une enquête judiciaire à leur encontre. Il s'agit du député nahdhaoui Noureddine Bhiri et du sécuritaire Fathi Baldi.
Le ministère de l'Intérieur indique que cette décision a été prise à la suite de l'installation du Conseil supérieur provisoire de la magistrature, et pour que la justice puisse entreprendre les mesures nécessaires contre les deux personnes concernées.
Le ministère précise que l'assignation à résidence a été dans le cadre du respect total des droits de l'homme, soulignant que les deux personnes concernées avaient eu droit aux visites et aux soins médicaux. Il ajoute que les deux personnes sont dans un état de santé ordinaire selon les derniers rapports médicaux rédigés à la date de la fin de l'assignation à résidence.
Le ministère conclut que les gouverneurs de Bizerte et de Manouba ont été chargés d'exécuter cette décision.
Noureddine Bhiri a été arrêté et assigné à résidence dans un lieu non-communiqué le 31 décembre 2021 sur ordre du ministre de l'Intérieur. Par la suite, son état de santé s'était détérioré et il avait été admis à l'hôpital depuis le 2 janvier 2022 où il avait déjà entamé une grève de la faim. L'épouse de Bhiri avait annoncé le 10 février que son époux entamait une grève de la faim sauvage. Pas plus tard qu'aujourd'hui, son médecin a tiré la sonnette d'alarme quant à la dégradation de son état de santé. Le député refusait le séjour à l'hôpital et avait signé un document attestant qu'il assumait les conséquences de ses actes et désengageait le staff médical de toute responsabilité.