Une vive polémique a été soulevée au fil des épisodes du feuilleton ramadanesque « Baraa » [innocence] de Sami El Fehri diffusé sur la chaîne El Hiwar, à propos de certains sujets évoqués, notamment, le mariage Orfi et la polygamie. Plusieurs commentaires ont été publiés sur la toile s'interrogeant sur l'utilité d'aborder de tels sujets et sur lesquels le législateur tunisien avait déjà tranché. La polémique a enflé plus de réactions avaient commencé à fuser.
Le PDL et sa présidente Abir Moussi n'ont pas raté l'occasion pour noter que ce phénomène commençait à voir le jour depuis l'installation des frères musulmans au pouvoir, faisant porter la responsabilité à l'Etat tunisien.
L'association Aswat Nissa a, également, épinglé le réalisateur du feuilleton rappelant que le mariage Orfi et la polygamie constituent une violence contre les femmes. Elle a souligné que les œuvres artistiques devraient mettre en relief les problèmes de la société à travers une vision critique, ajoutant que l'exposition de tels sujets avec une telle superficialité ancrait la culture de l'impunité.
Mounir Charfi a, quant à lui, réagi aux différentes questions abordées durant les premiers épisodes du feuilleton considérant qu'il s'agit d'une sorte de normalisation avec des principes très dangereux pour la société et dont l'unique lien demeure la religion.
Plusieurs commentateurs ont, de l'autre côté, affirmé que les œuvres artistiques devaient aborder tous les sujets de société et qu'il n'y avait pas de place à la censure.