Le porte-parole du mouvement du 25-juillet, Issam Ben Othman, a expliqué que l'idée de fonder cette structure avait coïncidé avec l'annonce des mesures exceptionnelles prises par le président de la République, Kaïs Saïed, à la même date. « Nous avons mis en place une feuille de route et la structure s'est développée… Nous avons des bureaux régionaux, mais il ne s'agit pas d'un parti politique », a-t-il ajouté. Invité le 8 avril 2022 par Amina Ben Doua sur les ondes de la radio Mosaïque FM, Issam Ben Othman a affirmé que le mouvement ne se sentait pas concerné par les prochaines élections. Il s'agit, selon lui, d'un groupe de personnes partageant les mêmes valeurs que celles du chef de l'Etat. « Nous n'avons pas de contact avec le président de la République… Nous voulons exprimer nos idées dans un cadre démocratique et libre », a-t-il dit.
Le porte-parole du mouvement a estimé que le dialogue national aura lieu en trois phases. La première a déjà eu lieu. Il s'agit de la consultation ayant permis d'avoir une idée sur la position des citoyens. La deuxième phase vient d'être entamée. Elle porte sur les rencontres et les échanges avec les organisations nationales. Enfin, la troisième phase inclut quelques partis politiques. « Les partis en conflit avec le peuple n'ont pas leur place au sein du dialogue… Tout le monde a oublié le point de départ : le 25 juillet, date à laquelle le peuple a exprimé sa colère et le refus de l'incertitude vers laquelle on avançait », a-t-il expliqué. Il a souligné l'importance de la participation des partis politiques au dialogue. Il a affirmé que le président n'avait pas cité les noms de partis devant être exclus. Les partis appelant à une intervention étrangère et soutenant l'ingérence de la part d'autres pays ne doivent pas participer à ce dialogue. « Il y a des partis pouvant faire l'objet de poursuites judiciaires. Des enquêtes ont été ouvertes. Nous ne devons pas brûler les étapes. Il faut attendre un peu », a-t-il déclaré. Il a considéré que les déclarations affirmant la dégradation de la situation économique émanent des opposants à Kaïs Saïed et aux mesures du 25 juillet 2021. Il a expliqué que ces derniers cherchaient à bloquer le fonctionnement des institutions de l'Etat et soutenaient les barons de la spéculation. Issam Ben Othman a affirmé qu'il y a eu des tentatives visant à empêcher la participation des jeunes à la consultation nationale. L'opposition cherche à bloquer la mise en place de réformes et du programme du président de la République.