27 organisations non-gouvernementales tunisiennes ont dénoncé, dans un communiqué daté du vendredi 8 avril 2022 l'ingérence du président turc Recep Tayyib Erdogan, le 4 avril, dans les affaires intérieures de la Tunisie. Parmi elles, on peut citer : la Coalition nationale tunisienne contre la peine de mort, l'Association tunisienne d'action culturelle, l'Association tunisienne pour la défense des libertés individuelles, L'Association tunisienne de soutien des minorités, l'association Damj, la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH) et le Syndicat des journalistes tunisiens (SNJT).
Les signataires estiment, en fait, que le président turc n'est nullement habilité à donner des leçons en matière de démocratie, surtout que la Turquie figure parmi les pays les plus impliqués dans la violation de l'indépendance du pouvoir judiciaire, de la liberté d'expression, et dans la violence faite aux journalistes et aux défenseurs des droits humains. Les ONG rappellent que la Turquie d'Erdogan compte parmi les pays les plus impliqués dans la violation de la liberté de la presse, et l'emprisonnement de nombreux journalistes, selon des rapports de Reporters sans Frontières (RSF) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Et que selon RSF, le nombre de journalistes et de leurs collègues techniciens emprisonnés, pendant les six dernières années, dépasse 200 personnes.
Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, avait affirmé que « la dissolution du parlement en Tunisie constitue un coup porté à la volonté du peuple ».