L'ancien ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, Hafedh Laamouri, est intervenu ce mardi 12 août 2025 sur la Radio Nationale, dans l'émission Yaoum Saïd, pour faire le point sur l'application du nouveau Code du travail et les droits des salariés licenciés. M. Laamouri a expliqué que trois situations se dessinent depuis l'entrée en vigueur de la réforme. Dans le premier cas, la majorité des entreprises ont respecté la loi, titularisant leurs employés et augmentant leurs salaires. Le deuxième concerne certaines grandes entreprises qui, faute de ressources ou de besoin en personnel, n'ont pas pu titulariser tous les employés concernés. Enfin, le troisième cas, qui touche principalement les très petites et moyennes entreprises (TPME), regroupe celles qui ont appliqué la loi partiellement ou pas du tout. Hafedh Laamouri a rappelé que la nouvelle législation prévoit, pour les personnes licenciées à partir du 6 mars 2024 et justifiant d'au moins quatre années d'ancienneté, une indemnité de licenciement équivalente à deux mois de salaire par année d'ancienneté, sans plafond. Une évolution notable, alors que l'ancienne loi limitait cette indemnité à un maximum de trois années. Les salariés concernés ont jusqu'au 27 mai 2026 pour saisir l'inspection du travail ou engager une procédure judiciaire. Toutefois, les personnes licenciées après le 28 mai 2025 ne sont pas éligibles à cette nouvelle indemnité, mais peuvent prétendre à d'autres compensations. Quant à celles licenciées entre le 14 mars et le 28 mai 2025, elles peuvent bénéficier d'indemnités de fin de service et pour licenciement abusif.