Le bâtonnier de l'Ordre national des avocats tunisiens (Onat), Brahim Bouderbala, est revenu, mercredi 4 mai 2022, sur le déroulement du dialogue national annoncé officiellement la semaine dernière par le président de la République, Kaïs Saïed. Me Bouderbala ignore les détails de ce dialogue qu'entend le chef l'Etat en excluant« ceux qui ont détruit le pays ». Interpellé sur les modalités, il a recommandé de revenir au discours de Kaïs Saïed pour comprendre le comment. Il a ajouté, au micro de Sameh Meftah dans la matinale de Jawhara FM, que lors des rencontres qui ont eu lieu entre le président de la République et les différentes organisations nationales, le chef de l'Etat était clair sur cette question rappelant que le dialogue se baserait sur les résultats de la consultation nationale.
Samedi dernier, le chef de l'Etat a annoncé la création d'une commission pour préparer l'installation de la nouvelle République en quelques jours. Cette commission sera composée de deux instances dont l'une sera chargée de l'organisation du dialogue avec les organisations nationales. La synthèse des travaux de la commission sera soumise au référendum à la date fixée au 25 juillet.
Interrogé sur l'exclusion de ceux qui ont affiché leur opposition à l'entreprise juilletiste de Kaïs Saïed, le bâtonnier des avocats a défendu la décision du locataire de Carthage la qualifiant de « rationnelle ». « Le président de la République soumettra son projet au référendum, lequel sera le serment litisdécisoire (…) C'est au peuple d'approuver ou de rejeter ce projet. Si le peuple approuve le projet, la légitimité du président de la République sera ainsi confirmée », a-t-il affirmé notant que le rejet du projet présidentiel implique, politiquement, un retour en arrière.