Le sociologue, Jihed Haj Salem, a considéré que le cerveau humain optait pour la théorie du complot afin d'expliquer les incendies ayant eu lieu ces derniers jours en Tunisie au lieu de se pencher sur les véritables causes. Dans une publication Facebook du 6 mai 2022, Jihed Haj Salem a rappelé que la Tunisie avait fait face à plusieurs vagues d'incendies dans le passé. Il a, également, évoqué l'ouverture de plusieurs enquêtes et l'arrestation de suspects en masse, sans avoir de retour sur l'état d'avancement des investigations. Il a expliqué que l'esprit complotiste reliait directement les vagues d'incendies à une théorie proche de sa réalité affirmant que le mouvement Ennahdha serait prêt à opter pour la politique de la terre brûlée, ou que les coordinations de Kaïs Saïed avaient déclenché les incendies afin de faire porter le chapeau à l'opposition ou alors que l'Etat profond se préparait à un coup d'Etat.
Jihed Haj Salem a considéré que cet esprit complotiste était l'une des principales raisons empêchant l'évolution et le progrès et causant l'aggravation des crises. « Nous cherchons à le modeler, dans une perception prête à l'emploi, dans le cadre de la lutte éternelle entre le bien et le mal », a-t-il écrit. Le sociologue a expliqué que les incendies étaient provoqués par différentes causes. Les incendies, selon lui, sont des phénomènes naturels pouvant être causés par une hausse inhabituelle des températures ou l'absence de mécanismes et de mesures de sécurité nécessaires dans certaines installations. Il a, également, évoqué la pyromanie tout en considérant qu'il ces actes n'étaient pas motivés par des raisons politiques.