En marge de la cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres du conseil de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), le président de la République, Kaïs Saïed considère que ce jeudi 12 mai 2022 est une journée historique, dans la mesure où elle coïncide avec l'installation d'une instance n'ayant aucune référence partisane, désignée uniquement sur la base de la compétence et de l'intégrité. Dans ce contexte, le président de la République rappelle que l'instance est composée de trois anciens membres de l'Isie, [Ndlr : qu'il avait lui-même sélectionné] et trois magistrats proposés par le conseil supérieur provisoire de la magistrature [Ndlr : qu'il a avait lui-même installé] et d'un expert en informatique [Ndlr : qu'il avait lui-même désigné]. Kaïs Saïed appelle les nouveaux membres à accomplir leur mission en toute impartialité et dans le cadre du respect de la loi, soulignant que la falsification de la pensée des électeurs est plus grave que la falsification des bulletins de vote.
D'autre part, le chef de l'Etat s'adresse aux Tunisiens rappelant la date du référendum fixée au 25 juillet, invitant les Tunisiens à y participer massivement pour dire leur mot et contribuer à la mise en place de la nouvelle République. Il ajoute qu'il ne reviendra jamais sur les choix du peuple, assurant que la nouvelle République coïncidera avec la fête de la République, soit le 25 juillet. « Il faut préserver l'unité de l'Etat parce qu'ils veulent la disloquer. Vous êtes à un rendez-vous avec l'Histoire. La falsification des pensées est plus grave que la falsification des élections, mais il n'y a aucune crainte puisque le peuple tunisien est conscient de tous les dessous. Ce référendum réfutera tous les mensonges qu'ils profèrent tous les jours. Celui qui craint la volonté du peuple ne peut le représenter, et celui qui recourt aux forces étrangères contre la souveraineté de son pays n'a aucun patriotisme. Vous devez sécuriser toute l'opération du référendum et je suis persuadé que vous êtes prêts pour ce rendez-vous historique », indique le chef de l'Etat en s'adressant aux nouveaux membres de l'Isie. Il ajoute, également : « Certains prétendent l'expertise et assurent qu'il n'existe pas de loi réglementant le référendum, alors que le code existant concerne les élections et le référendum. Les textes de loi existent et ils sont clairs sur ce point. Je serai impartial et ce référendum sera le point de rupture avec le passé tout en respectant la volonté du peuple ». D'autre part, Kaïs Saïed indique : « Certaines parties étrangères voudraient envoyer des observateurs pour contrôler le déroulement du référendum, mais la Tunisie n'est pas un pays colonisé. Ces mêmes parties ont supervisé des élections falsifiées du temps de Ben Ali et on lui avait adressé des félicitations ».