L'ancien chef du gouvernement et ex-Ennahdha, Hamadi Jebali a affirmé que l'intervention policière visant un atelier appartenant à sa femme ne le visait pas directement mais prend pour cible son épouse. Dans une publication Facebook du 13 mai 2022, Hamadi Jebali a expliqué que le procureur de la République de Sousse a autorisé le raid, mais n'avait pas émis de mandat de saisie. « On a cherché à y remédier par la suite en demandant au gérant de signer un PV relatif à la saisie, élaboré de façon illégale et à postériori de la chose. Les dépassements ont été notés par un huissier de justice convoqué par les avocats », a-t-il écrit. Hamadi Jebali a annoncé qu'il avait entamé un sit-in aux locaux de la brigade de police judiciaire à Hammam Sousse. Hamadi Jebali a affirmé que les avocats considéraient que cette affaire était similaire à celles relatives à l'assignation à résidence de certains députés pour trafic de passeport et de certificats de nationalité et pour avoir reçu des pots-de-vin lors de l'élaboration de lois. Il a, également, évoqué les accusations du gouverneur de Ben Arous, Ezzeddine Chelbi, envers certains députés et personnages politiques. Ce dernier avait affirmé les avoir vus de ses propres yeux pousser le public présent lors du derby de handball du 11 mai 2022 à commettre des actes de vandalisme et des agressions physiques. « Qui des opposants au fondateur de la République ne fait pas face à des accusations ou à une enquête ? », s'est-il interrogé. La même source a indiqué que les avocats ont demandé à accéder à la liste des objets saisis. Il s'agit, selon l'ancien chef du gouvernement, de produits acquis conformément à la loi et sur facture. « On leur a expliqué que le produit en question avait été transféré à la brigade centrale de Tunis », a-t-il ajouté. Le gérant de l'entreprise a été convoqué afin de comparaître devant la brigade centrale de la garde nationale à Tunis à la date du 13 mai 2022.