Le président de la République, Kaïs Saïed, a commencé à se rendre compte que le 25-Juillet était bien un putsch. C'est ce qu'a affirmé l'ancien ministre de la Santé et dirigeant démissionnaire d'Ennahdha, Abdellatif Mekki, au micro de Zouhair Jiss dans l'émission Politica du mardi 17 mai 2022 sur Jawhara FM. Pour expliquer son point de vue, il a évoqué le désengagement de certaines des forces politiques qui avaient appuyé le président de la République l'été dernier et la réticence des organisations nationales au dialogue national que le chef d'Etat souhaiterait initier. « Ceci est la preuve pour toute personne dotée de bon sens que ce qu'il s'est passé n'était ni une correction constitutionnelle ni une correction politique mais un putsch que personne n'acceptera », a-t-il avancé. « Le putsch n'est plus éthiquement et légalement », a-t-il ajouté rappelant que Kaïs Saïed s'était basé dans son discours sur la lutte contre la corruption, entre autres, alors que cela n'était qu'un slogan. « Les partis politiques qui l'avaient appuyé ont fait un pas en arrière suite aux décrets qu'il a publiés (…) Ils ne restent que les forces sécuritaires et militaires qui sont prises au piège entre la nécessité d'appuyer le pouvoir en place et son respect de la constitution », a indiqué Abdellatif Mekki.