Le secrétaire général du mouvement « Tunisie en avant », Abid Briki, a assuré, lundi 23 mai 2022, que le président de la République, Kaïs Saïed, lui avait affirmé que les partis politiques qui appuient le 25-Juillet sont concernés par le dialogue national. Pourtant, dans son décret le président de la République n'a fait mention d'aucun parti politique en particulier. La commission consultative ne compte, d'ailleurs, que les organisations nationales, les doyens des facultés de droit et le bâtonnier des avocats. Dans une déclaration à la Tap au sujet de sa rencontre avec le chef de l'Etat, M. Briki a souligné que le locataire de Carthage lui avait signifié qu'il n'avait rien contre les partis politiques et que ceux-ci étaient une composante importante de la scène politique.
Selon Abid Briki, le président de la République, a, cependant, réitéré son rejet de tout dialogue avec « ceux qui ont détruit le pays » ajoutant que le chef de l'Etat inviterait, probablement, ses soutiens parmi les partis à désigner un représentant pour le dialogue. Interpellé sur le décret 30 par lequel Kaïs Saïed a officialisé la création d'une commission consultative pour une nouvelle République, le politicien a expliqué que le chef de l'Etat entendait par « nouvelle République » « sauver le pays des dérives infligées au système républicain ». Le président de la République, Kaïs Saïed, a officialisé, vendredi 20 mai 2022, la création de la commission nationale consultative pour une nouvelle République. Le décret présidentiel publié à l'occasion n'a pas manqué de faire réagir la scène politique. Plusieurs personnalités ont critiqué les noms assignés, notamment la désignation du bâtonnier, Brahim Bouderbala, à la tête comité consultatif des affaires économiques et sociales.
Selon le décret présidentiel paru dans le Jort de vendredi, la commission est répartie en trois structures : un comité consultatif des affaires économiques et sociales composé de représentants de l'UGTT, de l'Utica, de l'Utap, de l'UNFT et de la LTDH, un comité consultatif des affaires juridiques composé des doyens des facultés de droit, des sciences juridiques et politiques et présidé par le membre le plus âgé et un comité du dialogue national composé des membres des deux comités précédents et présidé par le président coordinateur de la commission nationale consultative, le doyen Sadok Belaïd. Elle aura pour mission de présenter – à la demande du président de la République – un projet de constitution pour une nouvelle République dans le respect des principes et objectifs de l'article 22 du décret 117, et des résultats de la consultation nationale, initiée par le locataire de Carthage.