Le bureau exécutif du mouvement Ennahdha a rendu public un communiqué, ce jeudi 26 mai 2022, à l'issue de sa réunion périodique présidée par le chef du mouvement, Rached Ghannouchi, réitérant sa condamnation du « pouvoir putschiste ayant visé la révolution et ses acquis réalisés à travers un processus inclusif ». Le mouvement a, également, attiré l'attention sur l'absence des questions nationales « brûlantes », du discours du « pouvoir putschiste », à savoir la dégradation enregistrée au niveau de tous les secteurs publics, la régression du pouvoir d'achat et la hausse des taux de pauvreté et du chômage, outre l'isolement politique du pays et sa faible influence dans les affaires régionales et internationales ayant un rapport avec la Tunisie.
Ennahdha a noté, également, l'échec des initiatives du dialogue formel et parachuté basé sur l'exclusion, saluant les positions responsables refusant la participation « pour la façade » à un dialogue dont les résultats sont connus à l'avance. Le mouvement considère que la politique de la fuite en avant ne fait qu'approfondir la crise politique, réaffirmant sa confiance en la capacité des Tunisiens pour surmonter cette crise et résister aux choix populistes et improvisés.
D'autre part, le mouvement islamiste a exprimé son refus de l'implication de la justice militaire dans la condamnation des civils, ainsi que l'exploitation de l'appareil sécuritaire et la justice pour la répression des opposants politiques, les députés et les blogueurs, dans l'objectif de semer la terreur parmi les parties démocrates.
Ennahdha a conclu en saluant la cohabitation entre les religions et en réaffirmant son respect pour les rites religieux. Cependant, il a fait part de son refus de l'exploitation du pèlerinage de la Ghriba afin de faire passer des formes de normalisation.