Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi a exprimé son étonnement quant à la mention de son nom dans le décret présidentiel n° 2022-505 du 25 mai 2022, relatif à la composition de la commission consultative des affaires économiques et sociales. « Nous allons présenter notre propre programme économique et en débattre avec les organisations et structures ayant une vision proche de la nôtre », a-t-il ajouté. Dans une déclaration médiatique du 27 mai 2022 publiée par la centrale syndicale, Noureddine Taboubi a rappelé que l'UGTT avait refusé de participer au dialogue dans sa forme actuelle. « Nous ne serons pas présents tant qu'il n'y a pas eu révision du cadre afin de garantir une union autour d'un projet national… Ce décret ne concerne que la personne qui l'a ratifié et n'implique l'union en rien », a-t-il ajouté. Il a considéré que le président de la République, Kaïs Saïed adoptait une démarche claire et qu'il comptait faire ce que bon lui semble. « Sa position est claire… Il est sur une autoroute… Il n'écoute personne… C'est pour cela que nous ne voulons pas pousser l'union vers l'inconnu… Je respecte tout le monde et toutes les institutions. Je ne compte répondre à personne… Une personne nommée à la tête d'une structure doit bien choisir ses mots… La parole est d'argent, mais le silence est d'or », a-t-il déclaré en faisant allusion au président coordinateur de la commission nationale consultative pour la nouvelle République, Sadok Belaid. Noureddine Taboubi a, également, estimé qu'il y avait une divergence entre la vision du gouvernement et celle de la présidence de la République. Il a évoqué les annonces du gouvernement de Bouden quant à l'avancement des négociations au sujet d'un programme de réformes présenté au FMI. Il a rappelé que de son côté le chef de l'Etat avait créé une commission sociale et économique chargée, elle-aussi, de mettre en place des réformes.