Plusieurs personnalités ont répondu présentes à la réunion inaugurale du comité des affaires économiques et sociales ce samedi 4 juin, à Dar Dhiafa. Parmi les visages observés ce matin, certains passent mal. C'est le cas notamment de l'ancien dirigeant d'Ennahdha et ex-ministre Imed Hammami.
Imed Hammami est censé participer à l'édification d'une nouvelle République et à « effacer la mémoire des onze dernières années », années marquées par le règne des islamistes. Sauf que voilà, Imed Hammami fait partie de ceux qui ont grandement contribué à l'accumulation des problèmes que le pays connait aujourd'hui.
Elu membre de l'Assemblée nationale constituante qui a rédigé la constitution de 2014 - aujourd'hui en partie suspendue par Kaïs Saïed - Hammami a aussi occupé le poste de ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle en 2016-2017, de l'Industrie en 2017 et de la Santé en 2018, dans les gouvernements de Youssef Chahed. Son adhésion a été gelée d'Ennahdha en 2021 après avoir publiquement soutenu le président de la République, Kaïs Saïed, dans les mesures exceptionnelles décrétées le 25 juillet, qualifiées par son parti Ennahdha de « coup d'Etat ».
Hamammi, qui n'a cessé, depuis, de faire de l'œil à Kaïs Saïed, avait alors critiqué les décisions de Rached Ghannouchi considérant qu'il « s'était emparé du parti ».