Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a renouvelé, ce samedi 11 juin 2022, son rejet catégorique d'un dialogue factice aux résultats déterminés d'avance. « Nous refusons d'être les témoins passifs d'une telle mascarade, nous avons refusé de participer à ce dialogue car nous avons observé des choses et notre devoir de réserve nous empêche de les dévoiler, nous n'allons pas nous laisser emporter par les émotions… oui il existe certaines failles dans le système politique et électoral mais nous refusons des réformes qui ramèneraient la Tunisie à l'âge de pierre avec des entreprises citoyennes » a-t-il lancé, lors d'un meeting des militants syndicaux. Revenant sur les déclarations de Salah Attia, Noureddine Taboubi a eu ces mots : « Nous ne sommes pas des putschistes. Nous n'avons pas de contacts avec l'armée et il n'y a pas d'assignation à résidence pour nos dirigeants ! ». Sur la grève générale de la fonction publique et du secteur public, décrétée le 16 juin, le secrétaire général a précisé que l'UGTT garde toujours la même position de principe, peu importe le gouvernement ou le pouvoir en place et que ses valeurs son immuables. « Nous avons déjà eu recours aux grèves politiques et je n'ai pas honte de le dire ! Lors des assassinats politiques et lorsque le FMI a exigé la cession des entreprises publiques, je le redis une énième fois et mille fois, non à la cession des entreprises publiques, hors de question d'y toucher ! Hors de question aussi d'imposer des mesures douloureuses qui appauvrissent le peuple ! » a-t-il conclu.