Le membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), Hichem Snoussi a déclaré que l'autorité allait présenter une proposition d'arrêté relatif à la campagne du référendum du 25 juillet et à son déroulement. « Nous débattons de la possibilité de tenir un débat télévisé », a-t-il ajouté. Intervenant le 23 juin 2022 sur les ondes de la radio Shems FM, Hichem Snoussi a précisé que la loi électorale évoquait la collaboration entre la Haica et l'Instance supérieure indépendante pour les élections. Il a évoqué les contraintes auxquelles la Haica faisait face, à savoir les courtes durées et l'absence d'informations relatives à l'identité des participants à la campagne. « Un référendum a ses particularités. Il existe des règles générales à respecter et à évoquer dans tout arrêté qu'il porte sur un référendum ou sur des élections… En fin de compte, il s'agira d'un "oui" ou d'un "non". Le boycott est une forme de "non". Ni la Haica ni l'Isie ne peuvent s'ingérer dans cette position… Il faut représenter tous les points de vue dans les médias », a-t-il dit.
Hichem Snoussi a affirmé que la campagne vise avant tout à convaincre les citoyens. Il a expliqué que plusieurs solutions étaient possibles. Les échanges entre l'Isie et la Haica portent sur la tenue d'un débat ou de séances d'expression et de discours. Hichem Snoussi a considéré qu'on ne devait pas se retrouver en dessous des accomplissements des élections précédentes. Il a, également, évoqué la question de la collaboration avec les chaînes télévisées en situation irrégulière. Concernant le service public, Hichem Snoussi a rappelé que dans ce cas de figure, les directeurs généraux des établissements étaient nommés par le pouvoir exécutif. Il a considéré que ceci devait être pris en compte de façon à renforcer encore plus l'indépendance des établissements. « L'Isie considère que ce genre de question relève des prérogatives de la Haica… Nous avons demandé à la présidence de la République et à la présidence du gouvernement de réinstaurer les nominations basées selon les procédures précédemment utilisées afin de répondre aux besoins », a-t-il dit.
Réagissant à la campagne entamée par plusieurs partis politiques et affirmant que les médias publics sont sous l'emprise du pouvoir exécutif, Hichem Snoussi a expliqué que plusieurs appels au dialogue et correspondances avaient été adressés à la présidence du gouvernement. Il a déploré l'absence de réponse et de réaction de la part du gouvernement. Il a souligné le non-respect des procédures et la nomination de directeurs généraux au sein des médias étatiques sans consultation de la Haica. Pour ce qui est des réseaux sociaux et des pages Facebook des médias, Hichem Snoussi a précisé que la Haica était compétente pour suivre et observer les activités sur ces supports. Il a expliqué que le problème résidait en les pages Facebook non-officielles de certaines entités.