Le secrétaire général d'Attayar, Ghazi Chaouachi a affirmé que les dispositions du projet de la constitution soumis au référendum à la date 25 juillet 2022 ne pouvaient qu'encourager son parti à pousser vers l'échec de cet événement. Il a affirmé que la Tunisie allait se retrouver dans une dictature pire que celle de Ben Ali. Il a estimé que ce dernier était un dictateur intelligent contrairement à Kaïs Saïed. Le leader politique a souligné l'importance de préserver les acquis en matière de droits et de libertés. Ainsi, il a expliqué que les pays démocrates refuseront de traiter avec une dictature.« Ce texte met en place un système autoritaire, ne garantissant pas un équilibre des pouvoirs et ne garantissait pas l'indépendance de la justice », a-t-il dit. Invité le 7 juillet 2022 par Mosaïque Fm, Ghazi Chaouachi a réaffirmé l'attachement d'Attayar à la campagne de mise en échec du référendum entamée par coalition des partis socio-démocrates (Attayar, Al Joumhouri et Ettakatol). Il a mis en doute l'indépendance et l'impartialité de l'Instance supérieure indépendante pour les élections. Il a, également, mis en doute le déroulement du référendum dans le cadre de la transparence. Il a estimé que cet événement ne traduira pas la volonté des Tunisiens. Il a considéré que les résultats seront trafiqués. Ghazi Chaouachi a, par ailleurs, rappelé les critiques adressées à ce projet par des membres de la commission nationale consultative pour une nouvelle République, par des universitaires et des experts et par une grande partie de la scène politique tunisienne. Il a estimé que l'adoption de la loi de Finances par un conseil national des régions et des territoires n'avait aucun sens. Par la suite, Ghazi Chaouachi a considéré que Kaïs Saïed a profité de la crise socio-économique, de l'absence d'une cour constitutionnelle et des échecs des gouvernements Mechichi et Fakhfakh qu'il avait lui-même nommé au poste de chef du gouvernement afin de recourir à l'article 80 de la constitution de 2014. Il a affirmé qu'il a agi en dehors de ses prérogatives et de la constitution. M. Chaouachi a rappelé que celle-ci ne lui permettait pas de dissoudre le parlement et de tenir un référendum. « Il cherche à mettre en place un projet autoritaire... Il croit bénéficier d'une protection divine... Le projet rendu public est d'un niveau très médiocre et comporte plusieurs erreurs... Nous boycottons l'ensemble du processus, car le président de la République n'a pas respecté la constitution », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a considéré que le gouvernement Bouden avait échoué sur toute la ligne. Il a rappelé la crise écologique à Sfax. M. Chaouachi a également mentionné la hausse des prix, la forte inflation. De ce fait, il a déploré l'absence de réformes et de solutions à la crise de la part du gouvernement. En définitive, il a considéré que l'échec du gouvernement était celui du chef de l'Etat, le tenant pour responsable de la crise politique actuelle.