Le dirigeant du mouvement Echaâb, Haykel Mekki, est revenu, mercredi 27 juillet 2022, sur les dernières élections et la position de son parti. Il en a profité pour s'adresser au chef de l'Etat mais aussi au président d'Ennahdha.
Au micro de Hatem Ben Amara dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, M. Mekki a indiqué que les élections en Tunisie étaient ponctuées par des mauvaises pratiques, dont son parti était contre, notamment « l'achat des votes ». « Nous avons considéré que l'ensemble du climat électoral (qui comporte la corruption, des médias orientés, …) devait être assaini, non pas seulement la loi électoral et la loi régissant les partis politiques. Le système électoral est difforme et on commence à s'en débarrasser ! »
Et d'estimer que les dernières élections ont été les meilleures, du point de vue régression de l'usage de l'argent politique sale et de l'influence des lobbies notamment Ennahdha et d'autres partis.
En ce qui concerne le message de son parti au chef de l'Etat, le dirigent a repris un post Facebook qu'il a publié le jour même et qui s'adressait à Kaïs Saïed : « Nous vous soutiendrons avec virilité et nous nous opposerons à vous avec honneur. (…) Félicitations à la Tunisie pour son passage à l'Etat du peuple, que nous croyons possible ».
Et d'expliquer que « le mouvement Echaâb et le président Saïed sont d'accord sur la volonté de rompre avec cette décennie noire de ravage et on veut prendre un nouveau démarrage vers l'avenir avec détermination et rapidité, car on a perdu beaucoup de temps, pour parvenir à l'Etat du peuple qui sert son peuple ». « Nous voulons sortir de cette impasse historique avec l'islam politique vers une nouvelle République, de rêve et d'espoir, de la science et du travail,… et d'Etat de droit où personne ne subit d'injustice », a-t-il affirmé, en martelant que « ceux qui ont été punis sont les partis politiques et l'élite qui a trahi le peuple ».
En ce qui concerne le Front de salut, il pense que ce front sert le salut d'Ennahdha et de Rached Ghannouchi et que tous ceux qui soutiennent le mouvement Ennahdha sont à leur solde. S'adressant aux président du mouvement islamiste, il a déclaré : « Le match est fini ! Tu ne vas plus revenir et tu ne vas plus gouverner ! Tu n'auras pas de pouvoir, même pas sur une souris de ce pays ! ».