« Rached Ghannouchi a quitté les lieux avec ses avocats … en liberté », a annoté, mercredi 3 août 2022, l'assesseur du président du parlement, Maher Medhioub dans un statut Facebook.
Le chef du mouvement Ennahdha comparaissait dans la matinée devant l'Unité centrale de la Garde nationale à l'Aouina, pour avoir qualifié les sécuritaires de « Taghout ».
Les faits remontent à février 2022. Une vidéo massivement partagée sur les réseaux sociaux met en scène Rached Ghannouchi prononçant un éloge funèbre à Tataouine lors de l'enterrement du membre du conseil de la Choura du mouvement et ancien directeur du bureau d'Al Jazeera Mubasher en Tunisie, Farhat Laâbar. Il a, alors, indiqué que le défunt était courageux et ne craignait pas le « Taghout ». Dans le vocabulaire islamique, le Taghout – qui prend sa racine du mot « toghiane » – est quiconque dépasse ses limites, puis s'attribue à lui-même un droit exclusivement réservé à Allah et se place à l'égal d'Allah dans ce qu'il s'est réservé.
Ce terme est polémique puisqu'il rappelle l'appellation désignant les forces de l'ordre utilisée par les terroristes pour justifier les attaques visant les soldats et les agents sécuritaires.