Le dirigeant nahdhaoui et ancien ministre des Affaires religieuses ,Noureddine Khadmi avait entamé depuis, jeudi 18 août 2022, un sit-in à l'aéroport Tunis-Carthage en raison de son interdiction de voyage. A la date du 20 août 2022, le ministère de l'Intérieur avait émis un communiqué assurant que cette interdiction résultait d'une décision judiciaire et non-pas d'une procédure administrative. En guise de réaction, le comité de défense de Noureddine Khadmi a assuré que l'ancien ministre avait été interdit de voyage à huit reprises depuis le 15 juillet 2022. Dans un communiqué, le comité de défense a affirmé qu'à chaque fois, on expliquait que l'interdiction était basée sur des instructions et non-pas sur un jugement ou une décision judiciaire. Selon la même source, le comité de défense a contacté l'ensemble des autorités judiciaires pour vérifier l'existence de cette interdiction de voyage. Il a considéré que le ministère de l'Intérieur avait enfreint la loi et cherchait à le dissimuler son erreur. « Toutes les autorités administratives et judiciaires lui ont confirmé l'inexistence de poursuites judiciaires à son encontre... Khadmi a adressé des réclamations auprès de toutes les administrations concernées, y compris la présidence de la République et le ministère de l'Intérieur. Ce dernier lui a répondu dans un courrier du 15 août 2022 », a relevé le comité de défense. Samir Ben Amor, avocat faisant partie du comité, a publié la réponse du ministère de l'Intérieur. Il s'agit d'une feuille contenant la date, l'objet et une réponse qui n'était que la phrase suivante « Ce que vous subissez n'est rien de plus qu'une mesure ordinaire ». L'avocat a fait remarquer l'absence de justificatif de l'interdiction de voyage. Il a considéré que le ministère de l'Intérieur cherchait à induire l'opinion publique en erreur et que son client était victime d'une injustice.