Cela fait mal aux yeux et ça buzze depuis hier sur les réseaux sociaux. Ça buzze même énormément tellement c'est gros. L'histoire est celle du nouveau manuel scolaire de la langue française destiné aux élèves de la troisième année de l'enseignement de base. Des coquilles étourdissantes s'y sont glissées et ont échappé à quelque neuf enseignants, dont cinq inspecteurs et deux professeurs émérites. On lit ainsi que les « élèvent » collent des étoiles ; « Aprés » prend un accent aigu ; les « potos » dans mon album ou encore ce dessin où l'on voit de petits livres devant lesquels est écrit « grands » et de gros livres devant lesquels est écrit « petits ». On lit aussi un « mon l'école », « maintenanat » pour maintenant ou « dalida un a dada » …
Sur la couverture du livre, on trouve des erreurs typographiques à la pelle. Les majuscules sont balancées au pif sur les mots, là où il faut et là où il n'en faut pas. Les noms des auteurs sont parfois en majuscule et d'autres en minuscule. Peu importe les règles, nos enseignants tordent la langue comme ils l'entendent, les immortels de l'Académie française ne sont pas meilleurs qu'eux ! Qui sont ces « émérites » qui donnent l'impression d'avoir obtenu leurs diplômes en usant de fausses copies et intégré le ministère de l'Education en faisant appel à des pistons ?
On trouve Zeïneb Bejaoui El Benna, inspectrice générale, Naziha Mbarki Dani, inspectrice principale, Emna Néji, assistante pédagogique, Moufida Daoud, assistante pédagogique, Nejla Belhaj Ahmed, professeur émérite, « Dr » Mohamed Miled, professeur universitaire émérite, Amel Amaidia, inspectrice générale, Assia Hidouri, inspectrice générale et Noureddine Touati, inspecteur général.