Les erreurs qui se glissent dans les textes et les livres scolaires sont devenues monnaie courante en Tunisie. D'ailleurs, le communiqué de la présidence de la République publié à l'issue de la rencontre entre le chef de l'Etat, Kaïs Saïed et le ministre de l'Education Fethi Sellaouti contient une coquille en arabe dans l'orthographe du mot « sa déception ». Or, cette déception du président était justifiée par les erreurs qui se sont glissées dans le manuel scolaire des élèves de troisième année primaire !
Toutefois, il ne s'agit pas d'une première et le président de la République ne serait pas à sa première déception non plus, puisque 46 erreurs s'étaient glissées dans sa première version de la Constitution publiée dans le Journal officiel. Des erreurs qui ont nécessité la publication d'une nouvelle version « révisée » à la suite des multiples critiques des spécialistes de la langue arabe. La version corrigée comporte, elle aussi, des erreurs d'orthographe et de syntaxe, mais aussi de formulation de règles ou de notions qui nous sont bien familières. C'est le cas de l'article 8 comportant les dispositions relatives au drapeau de la République Tunisienne. La lecture de l'article nous montre une grossière erreur portant sur les spécificités du drapeau officiel.