Le ministre de l'Education, Fethi Sellaouti, est revenu, mardi 13 septembre2022, sur plusieurs sujets d'actualité ; la situation du secteur, entre autres. Invité de la Myriam Belkhadi dans la Matinale de Shems FM, il a, d'abord, fait savoir que son département envisageait la création d'un nouveau modèle financier pour optimiser la gestion du budget alloué aux établissements éducatifs. Expliquant de certaines écoles primaires ne disposent pas du budget nécessaire, il a indiqué que l'idée serait de créer des « complexes financiers » regroupant plusieurs écoles et qu'une seule parmi ces écoles aurait en charge la répartition du budget en fonction des besoins de chaque établissement.
Le ministre a affirmé, dans ce sens, que plusieurs établissements avaient été rénovés et remis en état à l'occasion de la rentrée scolaire et ce grâce aux efforts conjugués du département et de la société civile.
Notant que les moyens de l'Etat ne permettent pas de réhabiliter l'ensemble des établissements, il a rappelé que le ministère avait lancé une plateforme électronique, en partenariat avec l'Unicef, pour la collecte de dons en vue de réhabiliter et rénover les établissements éducatifs en Tunisie. Il a souligné, dans ce sens, que les compétences tunisiennes fruits de l'enseignement public avaient un devoir envers l'école publique.
Fethi Sellaouti a signalé, par ailleurs, que l'école n'était plus attractive pour les enfants précisant que, selon les derniers chiffres, 109.000 élèves ont quitté les bancs de l'école publique. Environ 70% réintègrent l'école à travers les établissements privés ou la formation professionnelle et 30% décrochent définitivement, a ajouté le ministre notant que dans la majorité des cas la rupture intervient soit durant le passage du primaire au collège ou du collège au secondaire.
Il a évoqué, dans ce même contexte, l'absence d'activités parascolaires, de technologie et de contenu éducatif à jour et attrayant.
Interpellé sur le scandale des erreurs repérées dans un manuel scolaire de Français, le ministre a rappelé que le rapport des comités chargés d'enquêter sur cette affaire serait rendu public bientôt estimant qu'il s'agissait d'un cumul d'erreurs de plusieurs parties et de nonchalance. Il a ajouté que le ministère était en train de préparer un nouveau manuel de procédures pour l'élaboration des manuels scolaires signalant que les livres scolaires n'ont pas été révisés depuis 2002.