Le membre du Front de salut national, Ahmed Néjib Chebbi, a annoncé, mardi 20 septembre 2022, le rejet total de la nouvelle loi électorale promulguée par décret présidentiel la semaine dernière, affirmant qu'il n'y aura pas d'élections compte tenu des conditions excessives imposées par cette loi pour se présenter aux législatives.
S'exprimant lors d'un point de presse organisé à l'occasion, le politicien a critiqué le texte élaboré par le chef de l'Etat notant que la loi électorale a été concoctée dans le cadre de l'entreprise « putschiste » du président de la République pour, d'un côté, instaurer un parlement dépourvu de ses prérogatives – son rôle de contrôle notamment – et de l'autre limiter la liberté de candidature.
Ahmed Néjib Chebbi a évoqué, dans ce sens, que la loi électorale avait réduit le nombre de circonscriptions et imposé aux personnes souhaitant participer aux législatives de se porter candidat uniquement dans leurs régions. Il est, également, revenu sur la question des parrainages notant qu'il est quasi impossible de remplir les conditions exigées. « Il n'y aura pas d'élections (…) La majorité des forces politiques a dit son mot et a annoncé le boycott des législatives », a-t-il déclaré.
Jugée discriminatoire à plusieurs niveaux, la nouvelle loi électorale a été fortement critiquée. Certains partis opposés au pouvoir en place ont considéré que le texte est un nouvel outil de répression et que l'objectif final serait de les écarter de la scène politique pour le chef de l'Etat puisse mettre en œuvre son projet de gouvernance par les bases.