L'avocat, député et fondateur du part Arraya Al Wataniya, Mabrouk Korchid, a dénoncé l'exclusion de la femme tunisienne des prochaines législatives prévues en décembre 2022, selon le calendrier établi par le président de la République, Kaïs Saïed, dans le cadre de son entreprise juilletiste. Invité de Myriam Belkadhi dans la Matinale de Shems FM du jeudi 29 septembre 2022, Mabrouk Korchid a avancé qu'il serait quasi-impossible pour une femme tunisienne de collecter les 400 parrainages dans les régions de l'intérieur de la Tunisie.
Considérant la participation des électrices aux prochaines législatives comme une « offense » envers la femme, il a appelé les Tunisiennes à se rebeller et à se mobiliser pour protéger leurs droits. « Je peux contribuer à protéger les droits des femmes mais elles doivent participer et les défendre elles-mêmes », a-t-il lancé condamnant l'idée que les femmes tunisiennes votent pour un parlement masculin.
Au lendemain de la publication de la nouvelle loi électorale, plusieurs parties ont dénoncé une exclusion de la femme de l'organe législatif. Plusieurs ont jugé les critères d'éligibilité comme favorables aux hommes.
Revenant sur l'évolution de la situation politique du pays, l'avocat a assuré que la rupture avec la constitution de 2014 était nécessaire. Il a, cependant, réitéré son rejet de la démarche du président de la République notant qu'une nouvelle république devrait se construire par la majorité et non par le quart de la population qui a voté pour le référendum de Kaïs Saïed.
Il a, dans ce sens, appelé à reporter les élections législatives anticipées voulues par le chef de l'Etat qualifiant celles-ci de mise en scène de mauvais goût.