Le député Ayachi Zammerl a annoncé, vendredi 30 septembre 2022, avoir déposé une plainte contre le ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine, le directeur de la police des frontières et le commissaire de l'aéroport Tunis-Carthage, sur fond de l'interdiction de voyage le visant. Il a accusé, dans ce sens, le ministre de l'Intérieur « d'association de malfaiteurs ».
Invité de Hatem Ben Amara dans la matinale de Jawhara FM, le député a affirmé qu'aucune décision de justice dans ce sens n'avait été prononcée à son encontre. Il a expliqué qu'à son arrivée à l'aéroport la police des frontières lui avait signifié qu'il s'agissait d'instructions orales et a exigé un document prouvant qu'il ne faisait l'objet d'aucune restriction de déplacement.
« J'ai dû m'adresser au Parquet et au Tribunal de première instance mais je n'ai pu obtenir le document requis. Ce n'est qu'une simple invention », a-t-il déclaré soulignant l'aberration dont il a été victime. « Je suis fiché S17 », a-t-il ajouté laissant entendre qu'il ne se laisserait pas abattre.
Précisant que plusieurs de ses collègues députés qui ont participé à la plénière extraordinaire de mars 2022 ont pu voyager, il a imputé la violation de ses droits au président de la République, Kaïs Saïed. « S'il n'est pas au courant de ce qu'il se passe cela est problématique et s'il n'est pas intervenu tout en étant au courant, cela est pire », a-t-il lancé.
Plusieurs autres personnalités ont fait l'objet d'interdiction de voyage dans le cadre des investigations en cours sur plusieurs affaires dont le dossier de l'envoi des jeunes tunisiens dans les zones de conflits. Cependant, certains ont pu voyager, notamment l'ancien ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi.