L'ancien ministre, Faouzi Ben Abderrahman a publié un long statut dimanche 2 octobre 2022, pour revenir sur les entreprises citoyennes, et précisément sur celle de Béni Khiar où s'était rendu le président de la République pour superviser son lancement. « La gouverneure de Nabeul sait comment procéder. Depuis la région du président République où son nom de famille renvoie à l'une des plus grandes familles du village paisible. « La forêt du pignon », comme l'appellent les habitants de Béni Khiar recouvre 900 ha et comprend des sites d'exploitation d'argile pour la fabrication de poterie. Cette exploitation était la propriété d'un colon français. A l'époque, 26 personnes parmi les familles de Béni Khiar se sont associées pour acheter le terrain. Il a été enregistré a leur nom. C'est ce qui existe aujourd'hui dans les registres de la propriété foncière. Ce groupe est appelé « Groupe de Béni Khiar ». La situation de ce terrain, aujourd'hui, est qu'il s'agit d'une propriété privée enregistrée au nom des familles originelles et leurs héritiers, tout en considérant que le terrain relève de la loi sur les forêts et se trouve sous tutelle du ministère de l'Agriculture. Quant à la propriété, les autorités considèrent que ce terrain comme étant une terre collective, un conseil de gestion, un conseil de tutelle local et un conseil de tutelle régional. Les revenus de cette exploitation étaient versés au profit des associations de la ville, des projets sociaux pour la collectivité. Les propriétaires ne partageaient pas les dividendes. Les villages attenants ne cessaient de revendiquer leur droit de l'exploitation, mais les familles du « Groupe de Béni Khiar » avaient refusé de renoncer à leur droit historique. La gouverneure de Nabeul a imposé aux habitants la création d'une entreprise citoyenne à Béni Khiar en référence au décret des entreprises citoyennes ; mais aussi de la loi 30 concernant l'économie sociale et solidaire. Cependant, cela est une manœuvre dans la mesure où la loi sur les entreprises citoyennes ne réfère pas à l'économie sociale et solidaire ». L'ancien ministre indique que cette première expérience présage ce qui va se passer à l'avenir s'interrogeant sur l'utilité de cette catégorie d'entreprises, mais aussi sur ses inconvénients, soulignant que cette expérience rappelle le régime des terres collectives des années 60.