La gouverneure de Nabeul, Sabeh Malek, a affirmé que les entreprises citoyennes étaient une nouvelle forme de société. Cette structure peut être régionale, c'est-à-dire, portant sur l'ensemble du gouvernorat ou locale, c'est-à-dire, concernant la localité. Le capital est de vingt mille dinars pour la première catégorie et de dix mille dinars pour la deuxième catégorie. La participation de l'Etat prend la forme d'un apport en nature. Il s'agit d'un immeuble ou d'un terrain. Les citoyens en faisant partie sont tous égaux lors de vote et de prises de décisions. Intervenant le 3 octobre 2022 sur les ondes de la radio Express FM, Sabeh Malek a rappelé que le décret portant création de ce type d'entreprise avait vu le jour en mars 2022. La gouverneure de Nabeul a insisté sur le rôle économique de ces entreprises. L'entreprise citoyenne permettra aux habitants d'une région d'exploiter les terrains, les biens et les richesses. Ceci conduira à la création d'emplois et de la richesse. Sabeh Malek a affirmé que ces entreprises touchent tous les secteurs et qu'il ne fallait pas se limiter à l'agriculture. Le financement des entreprises inclut, aussi, les fonds acquis par la réconciliation pénale. « Il ne s'agit pas d'une ancienne loi... On ne peut pas parler d'un échec... Le gouvernorat de Nabeul a été le lieu de création de la première entreprise de ce genre... Une autre entreprise sera créée au niveau de la délégation de Takelsa... Deux autres entreprises citoyennes pourraient voir le jour d'ici le mois de novembre au niveau de Soliman... Ces entreprises permettent de valoriser des biens de l'Etat non-exploités dans le cadre d'un partenariat entre l'Etat et les citoyens », a-t-elle déclaré. La gouverneure de Nabeul a, également, évoqué le rôle social des entreprises sociales. 20% des gains de chaque entreprise seront dédiés aux actions sociales, culturelles et environnementales de la région.