Le porte-parole du Tribunal de première instance de Médenine, Arafat Mabsout, a indiqué, dans une déclaration accordée ce jeudi 20 octobre 2022, à l'agence Tap, que le premier juge d'instruction chargé du dossier du naufrage de l'embarcation clandestine au large de Zarzis, a autorisé la fermeture temporaire du cimetière dit « Jardin d'Afrique » et sa sécurisation jusqu'à l'achèvement de l'enquête. Le juge d'instruction a également identifié un certain nombre de tombes sur lesquelles les familles de disparus ont émis des doutes, et a ordonné l'exhumation des corps pour achever les procédures d'identification.
Le « jardin d'Afrique » est un cimetière servant à enterrer les migrants inconnus morts durant la traversée de la Méditerranée. Ce jardin avait été créé pour accueillir des dépouilles selon des conditions bien précises. Les cadavres doivent être soumis à un examen médical incluant des tests ADN et une identification du pays d'origine. Les audiences des familles, de l'entourage et de toutes les parties concernées par l'enquête démarreront demain vendredi, précise la même source.
Le président de la République, Kaïs Saïed, avait, rappelons-le, mis l'accent sur la nécessité de faire assumer à chaque partie la responsabilité qui lui incombe aussi bien à l'échelle régionale ou nationale dans ce drame qui a coûté la vie à 18 migrants. Une enquête judiciaire a été déclenchée pour lever le voile sur les circonstances de cette tragédie.