Le drame de Zarzis a mobilisé, mardi 18 octobre 2022, près de sept mille personnes, selon le secrétaire général de l'Union locale du travail de Zarzis relevant de l'UGTT, Hédi Hmidi. Revenant sur la grève décrétée dans la région en réaction à l'échec des autorités locales dans la gestion de la crise de la migration clandestine, il a estimé que cette action de protestation était une réussite à 100%. Il a évoqué une « implication sans précédent ainsi que beaucoup de discipline ». « Nous avons organisé cette grève pour adresser un message à l'Etat. Zarzis n'est pas que la migration et un cimetière pour les étrangers. Ceci est une occasion pour dire au président de la République et sa cheffe du gouvernement que s'ils veulent atténuer l'immigration clandestine, qu'ils abordent le dossier du développement de la région », a-t-il déclaré sur Shems FM.
Zarzis est depuis quelques jours le théâtre de tensions. Plusieurs corps repêchés au large de la ville ont été enterrés sans analyse ADN dans le jardin d'Afrique ; un cimetière servant à enterrer les migrants étrangers non identifiés, morts durant la traversée de la Méditerranée. Il s'agit de Tunisiens dont l'embarcation a fait naufrage le 18 septembre 2022. Certains corps ont, ensuite, été exhumés pour identification.