Le mouvement islamiste Ennahdha, a affirmé, dans un communiqué diffusé, vendredi 21 octobre 2022, que le régime poursuit ses tentatives désespérées de détourner l'attention de l'opinion publique de son incapacité et de son échec à gérer la crise dans le pays en accusant le mouvement et ses dirigeants de raviver la tension sociale. Ennahdha a condamné « les diffamations répétées qui visent à décrédibiliser le mouvement, son président et sa famille, et qui visent également à détourner l'attention sur les vrais problèmes des citoyens et l'échec de l'approche sécuritaire adoptée pour faire face à l'escalade des tensions sociales dans un certain nombre de quartiers et de régions ». Le mouvement a souligné que Mouadh Ghannouchi, fils de Rached Ghannouchi, réfute totalement toute relation ou contact avec Haykel Chennoufi, frère de l'ancien candidat à la présidentielle Yassine Channoufi et appelle les médias à ne pas s'engager dans les agendas politiques sous peine de poursuites judiciaires.
Le frère d'un ancien candidat à la présidentielle de 2014 et trois autres personnes ont été arrêtés et placés en garde à vue, a annoncé, hier, le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Ceux-ci sont suspectés d'avoir soudoyé quelques habitants de Kasserine pour semer le trouble dans la région et sont accusés d'association de malfaiteurs et d'attentat contre la sûreté intérieure de l'Etat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d'inciter les gens à s'armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien. Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur cette affaire a éclaté suite à l'arrestation à Kasserine de deux hommes et une femme pour avoir distribué de l'argent à quelques individus les incitant à commettre des actes de vandalisme dans la région. Les autorités locales ont saisi 4.720 dinars chez le premier suspect et 1.320 dinars chez le deuxième ainsi que 15.980 dans le cadre d'une descente dans un domicile suspect. Interrogés, les prévenus ont avoué avoir été engagés par le frère d'un ancien candidat à la présidentielle de 2014 habitant le quartier Ennasr, lui-même suspecté de blanchiment d'argent. Une fois arrêté, celui-ci a indiqué, durant son audition, avoir mis en place un plan visant à semer le trouble à Kasserine en coordination avec une personne qui réside en Turquie et proche d'un parti politique tunisien. Ces derniers ont agi sur instruction du fils du leader du parti politique en question, d'après le département.