Le Front de salut national a considéré que le pouvoir en place continuait à exploiter la justice militaire afin de porter atteinte aux opposants politiques et sans respect du droit à un procès équitable. Le front est revenu sur l'affaire de l'aéroport de Tunis-Carthage. La Chambre correctionnelle près la Cour militaire d'appel de Tunis avait décidé, à la date du 21 octobre 2022, de maintenir l'interdiction de voyage contre les accusées. Cette affaire concerne plusieurs députés et avocats appartenant à la Coalition Al Karama ou proches d'elle tels que Mehdi Zagrouba, Nidhal Saoudi et Seif Eddine Makhlouf. Dans un communiqué du 22 octobre 2022, le Front de salut national a exprimé sa solidarité avec les accusés et a dénoncé les atteintes aux principes et droits garantis par la constitution de 2014. Le communiqué a évoqué le principe d'autorité de la chose jugée. Ce principe consiste en l'interdiction d'être jugé ou puni deux fois pour le même acte. Pour rappel, l'affaire de l'aéroport fait l'objet de deux instructions en simultané : l'une civile et l'autre militaire. Le Front de salut national a, aussi, critiqué l'exploitation des institutions et appareils sécuritaires et met en garde contre le ciblage des leaders de partis politiques à travers des affaires montées de toutes pièces, ainsi que la poursuite en justice de manifestants. Le communiqué a salué les avocats défenseurs des droits et des libertés et a affirmé son soutien à tous les partis politiques et organisations attachés à la primauté de la constitution et à la révolution et exprimant leur opposition au totalitarisme.