Le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), Bassem Trifi a affirmé qu'une liste contenant les noms de 44 activistes et militants a été préparée par des institutions sécuritaires en vue d'arrêter ces individus-là. Plusieurs sources lui ont confirmé qu'il s'agissait d'individus ayant participé aux mouvements de protestation durant les dernières années, y compris ceux en opposition au gouvernement de Hichem Mechichi de janvier, février et mars 2021. Intervenant par téléphone lors de l'émission "Emission impossible" animée par Borhen Bsaies et diffusée sur la radio IFM, Bassem Trifi a indiqué qu'une partie des noms figurant sur cette liste étaient déjà poursuivis en justice dans le cadre d'autres affaires. Il a évoqué l'arrestation de Saif Ayadi. Ce dernier a été accusé d'association de malfaiteurs dans le but de préparer ou de commettre un attentat contre les personnes ou les propriétés. Les avocats ont découvert par la suite que le dossier ne comportait aucune preuve. Ceci a poussé le juge d'instruction à libérer Saif Ayadi. « Il s'agissait d'une mascarade... Le dossier était vide... Nous croyons que cette attitude s'inscrit dans le cadre de la répression des activistes... Je ne me tairai pas... Je continuerai à critiquer le pouvoir en place... Je suis présent dans les salles d'audience en tant qu'avocat et représentant de la LTDH qui observe le déroulement des procès », a-t-il ajouté.