Le vice-président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH) Bassem Trifi, est revenu, vendredi 3 septembre 2021 dans une intervention sur les ondes d'Express FM, sur sa rencontre, jeudi, avec le président de la République, Kaïs Saïed. Il a indiqué que le chef de l'Etat avait signalé qu'il n'avait pas eu connaissance des violences qui ont éclaté mercredi entre des manifestants et des agents de police déployés à l'avenue Habib Bourguiba pour disperser la foule venue revendiquer de lever le voile sur les affaires des assassinats politiques des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
Bassem Trifi a ajouté que Kaïs Saïed avait dénoncé la répression policière et s'était engagé à sanctionner les agresseurs rappelant que ces agissements ne sont que des dépassements isolés.
Il a précisé, par ailleurs, que la LTDH avait déterré des dossiers contenant des preuves accablantes contre certains agents impliqués dans des violences policières datant d'avant 2011. « Le président de la République nous a appelé à faire preuve de patience assurant que tous les dossiers seront ouverts », a fait savoir le vice-président de la LTDH.
Notant que les promesses du président de la République ne sont guère suffisantes pour endiguer ce phénomène, il laissé entendre que la lutte contre l'impunité policière nécessitait davantage de garanties.
Jeudi, lors de sa rencontre avec le bâtonnier de l'Ordre des avocats (Onat), Brahim Bouderbala, le secrétaire général de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (LTDH), Béchir Laâbidi, et le vice-président de la LTDH, Bassem Trifi, le chef de l'Etat a déclaré qu'il ne faudrait pas répondre à la provocation par la provocation mais par la loi et qu'il n'était pas question d'agresser les citoyens, rappelant qu'il tient à ce que la loi soit appliquée équitablement.