Le président de l'Observatoire des droits de l'Homme, Mustapha Abdelkebir est revenu sur le décès du jeune Rabii Chihaoui, lors de son incarcération à la prison de la Mornaguia. Le tribunal de première instance de La Manouba avait conclu que ce dernier était décédé en raison de sa consommation de drogue et non-pas suite à la torture. Mustapha Abdelkebir a estimé que les décès de prisonniers ou de détenus étaient devenus assez récurrents. Intervenant le 7 novembre 2022 durant l'émission "Shems Maak" sur les ondes de la radio Shems Fm, Mustapha Abdelkebir a indiqué que sept décès ont eu lieu durant les arrestations ou la détention de citoyens tunisiens. Il a insisté sur l'importance de protéger et de préserver la dignité des détenues et des personnes interpellées par les forces de l'ordre. Il a expliqué que l'observatoire insistait sur l'importance de l'ouverture d'une enquête et de suivre de près ses affaires. Concernant le drame de Zarzis ayant conduit à la disparition de 18 migrants irréguliers, Mustapha Abdelkebir a indiqué que les habitants de la région et la société civile étudiaient la possibilité de manifester leur colère durant le Sommet de la Francophonie. Cet événement se déroulera du 19 au 20 novembre 2022 à Djerba. Il a, également, considéré que le gouverneur n'était plus capable de maîtriser la situation. Mustapha Abdelkebir s'est interrogé sur cette indifférence de la part des membres du gouvernement. « Nous sommes tristes. Chaque jour, il y a des ministres en visite à Djerba. Aucun d'eux n'a osé se rendre à Zarzis et échanger avec les habitants et les écouter... Plusieurs délégations se sont rendues à Djerba... Seulement 40 kilomètres nous séparent... Les habitants de Zarzis, ne méritent-ils pas d'être écoutés ? », a-t-il déploré. Notons que des heurts entre citoyens et policiers ont éclaté suite au décès du jeune Rabii Chihaoui.
