La présidente du parti la Troisième République, Olfa Hamdi a considéré que le peuple tunisien était la victime de la politique monétaire de la ministre des Finances, Sihem Nemsia. Elle l'a tenue pour responsable des budgets de l'Etat élaborés depuis la révolution du 14 janvier 2011. « La décennie noire évoquée par le président de la République, l'essence même de celle-ci n'est autre que la ministre des Finances... Les esclaves en Afrique du nord se nourrissaient seulement de couscous... Actuellement, plus de trois millions de Tunisiens vivent avec moins de 500 dinars par mois... Ils travaillent nuit et jour et ne peuvent acheter que du couscous, de l'huile et des tomates ! », a-t-elle ajouté. Invitée à l'émission "politica" animée par Zouheir El Jiss et diffusée sur les ondes de la radio Jawhara Fm, Olfa Hamdi a affirmé que Sihem Nemsia a menti durant l'interview diffusée par Attessia Tv à la date du 3 novembre 2022. La ministre avait nié l'intention de privatiser des entreprises publiques. Or, le Fonds monétaire international (FMI) avait annoncé dans un communiqué que l'accord évoquait la chose. Olfa Hamdi a affirmé que Sihem Nemsia était incapable d'adopter une politique garantissant une croissance économique ou d'obtenir un financement de la part d'autres entités que le FMI. Sihem Nemsia, selon elle, n'a pas présenté de garantie au FMI lors des négociations.
« La Tunisie a l'habitude d'emprunter 4 milliards de dollars... Elle a seulement obtenu 1,9 milliard de dollars... Sihem Nemsia a affirmé au FMI que le président pourrait ne pas se présenter aux élections de 2023... La cheffe du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères ou la ministre des Finances n'ont jamais parlé du président de la République ou du processus qu'il a entamé... Ils ont honte de lui... L'absence de lettre officielle de la part des grandes nations félicitant la Tunisie de la réussite du référendum aurait dû conduire au limogeage du ministre des Affaires étrangères... Aujourd'hui, notre ambassade à Washington devrait se préparer aux résultats des élections du nouveau Sénat... Le lobby sioniste va nous faire payer cher les discours du président soutenant la cause palestinienne », a-t-elle poursuivi.
La présidente du parti la Troisième République a estimé que Sihem Nemsia avait perdu sa crédibilité en raison des contradictions entre ses déclarations et le communiqué du FMI. Elle a, également, conclu que le chef de l'Etat, Kaïs Saïed n'avait plus confiance en elle. Elle a justifié ce constat par l'absence de rencontres entre la ministre et le président. L'absence de déclaration de la part de Kaïs Saïed au sujet de l'accord signifie, selon elle, la possibilité de reprendre les négociations avec le FMI. Olfa Hamdi a appelé le président de la République à reporter les élections législatives. Elle a considéré que celles-ci devaient avoir lieu en 2024 en même temps que le scrutin présidentiel et les élections des membres du Conseil national des régions et des districts. Elle a considéré que la Tunisie devait se munir d'une loi d'état d'urgence économique. Cette loi doit inclure une réconciliation fiscale, des mécanismes renforçant la collaboration économique avec les pays voisins et la remise en liberté de certains accusés jusqu'à leur comparution devant la justice. « La loi d'état d'urgence économique aux mains de Marie Antoinette (en référence à Najla Bouden) et de Khaznadara (allusion à Sihem Nemsia) provoquera le contraire de l'effet escompté... Nous avons besoin d'un véritable chef du gouvernement... Nous ne devons pas nous limiter à Marie Antoinette... Je suis prête à diriger le pays depuis n'importe quel poste... Monsieur le Président ! Evaluez le rendement de vos ministres ! », a-t-elle déclaré.
Par ailleurs, Olfa Hamdi a, également, comparé Ali Kooli, ancien ministre des Finances à Mustapaha Khaznadar. Cette personnalité historique était premier vizir de la dynastie des Husseinites de 1855 à 1873. Il est connu pour avoir imposé de grandes taxes, réalisé des emprunts risqués et détourné le trésor de l'Etat à son propre profit.