Attayar a publié, tard dans la nuit de lundi à mardi 7 février 2023, un communiqué dénonçant les tentatives du pouvoir en place de saper le droit syndical. Le parti réagissait aux convocations du secrétaire général de la Fédération du transport relevant de l'UGTT, Wajih Zidi ainsi que d'autres secrétaires généraux régionaux et de base par la brigade criminelle de Ben Arous. Attayar a assuré son attachement aux principes de la « constitution de la révolution » ; la liberté d'expression, le droit d'organisation et le droit à l'engagement politique, syndical et civil, en particulier.
Il a signifié, également, son opposition à toute tentative de faire plier le parquet pour saper le droit syndical et terroriser les opposants politiques du « pouvoir putschiste ».
Début janvier, les agents de la Transtu ont fait grève paralysant la capitale. Plusieurs manifestations ont été organisées par la fédération du transport et une grève générale de trois jours a été décrétée avant d'être reportée.
La semaine dernière, le secrétaire général du syndicat des agents des péages de Tunisie Autoroutes a, également, été arrêté et placé en détention après que le syndicat des agents de la société a tenu une grève, les 30 et 31 janvier 2023.
Ces arrestations et convocations devant la justice sont, rappelons-le, survenues après que le président de la République a déclaré la guerre à la Centrale syndicale depuis la caserne de la Garde nationale d'El Aouina. Kaïs Saïed avait, alors, affirmé devant de hauts cadres sécuritaires que le droit syndical était garanti, mais que celui-ci ne devrait pas être instrumentalisé à des fins politiques.