Le président du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mahdi Jlassi, était l'invité, ce vendredi 10 février 2023, de Malek Khaldi à La Matinale de Shems FM. Mahdi Jlassi a affirmé que la situation des médias et journaux tunisiens est difficile comme cela est le cas pour de nombreuses autres entreprises qui souffrent de la crise que traverse le pays. « Nous ne sommes pas arrivés à construire, en Tunisie, un journalisme de qualité, qui réponde aux aspirations des gens, qui pousse réellement vers la démocratie qui protège activement l'Etat civil. Il n'y a pas réellement d'investissement dans les médias, on voit des marchands qui viennent lancer des radios et des chaînes de télévision (…) nous avons le courage de dire les choses telles qu'elles sont, je le dis, nous avons un paysage médiatique médiocre et c'est une réalité » a-t-il poursuivi.
Concernant l'affaire Shems FM, le président du SNJT a estimé que tout est fait pour pousser à sa fermeture. « On n'a rien fait et les responsables de cette situation sont encore là, ils ont trahi l'Etat, menacent l'intégrité de familles, de gens qui vivent de leur travail, à Shems Fm, au journal Dar Assabah et à SNIPE – La Presse, nous avons décidé de les poursuivre en justice, tous ! » a-t-il souligné.
Mahdi Jlassi a accusé le gouvernement de ne pas être à la hauteur de sa parole, certifiant que tout accord n'est jamais respecté et que le gouvernement ne signe que pour calmer le jeu mais finit par se rétracter, voire tout nier. « Nous allons manifester, une journée de colère, dans ce que nous avons qualifié de bataille pour la survie, à la Kasbah le 16 février, et nous sommes tous concernés ! Il faut dire au gouvernement et lui montrer que nous sommes là ! » a-t-il conclu.
