Le ministère de la Santé a rendu public un communiqué, lundi 20 février 2023, assurant que l'interdiction à l'instance nationale pour la prévention de la torture, de visiter Béchir Akremi était une mesure médicale ordinaire. L'ancien procureur de la République au tribunal de première instance de Tunis est actuellement placé sous résidence surveillée et admis au service de médecine légale à l'hôpital Razi des maladies psychiatriques. Le ministère précise que cette mesure est une procédure adoptée pour des raisons strictement médicales, pratiquée dans les services similaires à travers le monde Il ajoute qu'une équipe de médecins composée de professeurs universitaires en médecine psychiatrique a autorisé des représentants DE l'instance nationale pour la prévention de la torture de visiter le résident après actualisation de sa situation sanitaire, cet après-midi vers 16h. Le ministère de la santé affirme que la priorité absolue demeure la protection des malades, en leur accordant les meilleures prestations sanitaires tout en respectant la loi. Dans ce contexte, il a appelé à tenir le service de santé public à l'écart de tout tiraillement politique ou idéologique. Béchir Akremi a été admis, dans la soirée du vendredi 17 février 2023, à l'hôpital psychiatrique Razi. Il aurait été victime d'une crise au Centre de détention de Bouchoucha à la suite de son maintien en garde à vue. Le président de la République, Kaïs Saïed avait évoqué au cours de la même soirée le cas de détenus qui ont, selon ses dires, « feint la maladie et la folie pour échapper à la justice ». L'ancien procureur de la République avait été arrêté dimanche 12 février. Il est accusé par le comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi de dissimulation de preuves et d'entrave à la justice. On l'accuse, également d'avoir été chargé, par le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, d'innocenter des terroristes et de bloquer l'enquête portant sur les assassinats politiques.