Le président de la République, Kaïs Saïed s'est réuni, jeudi 23 février 2023, avec le ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine pour étudier la situation sécuritaire générale dans le pays. Lors de cette rencontre, il a souligné qu'il maintient ses positions de principes et qu'il ira de l'avant sans aucun retour en arrière. « Nous œuvrons à sauver l'Etat tunisien et préserver le droit des Tunisiens à une vie digne et à tous les services publics, tout en mettant fin aux réseaux de corruption. Aujourd'hui, nous faisons face à une autre affaire de corruption au gouvernorat de Ben Arous, touchant l'Office des céréales. La Justice doit jouer pleinement son rôle dans cette situation », assure le président de la République.
Il a ajouté : « Il y a aussi une autre affaire qui a été, malheureusement, récupérée par ceux qui n'excellent que dans le mensonge. Il s'agit de la présence des étrangers en Tunisie alors qu'il n'y a qu'une application de la loi. Cela me rappelle une anecdote qui s'est produite dans les années 70 quand j'étais encore étudiant. Mohamed Charfi, notre professeur de droit civil à l'époque, a viré un groupe d'étudiants qui chahutaient et a appelé les forces de sécurité. Il y avait parmi eux un étudiant subsaharien. Le lendemain, il y a eu une grève pour racisme. Mohamed Charfi était en colère : Moi qui ai lutté toute ma vie pour les droits de l'Homme, on m'accuse de racisme? Aujourd'hui, nous vivons la même chose. Nous appliquons la loi et on nous taxe de racisme ! Nous sommes un pays africain mais il y a un plan d'établissement que j'ai souligné ». Le président de la République poursuit : « J'appelle tous les responsables à bien traiter les Africains résidant d'une manière légale en Tunisie. Ceux qui nous accusent de racisme, ne cherchent que la division, la confusion et la zizanie, en ternissant l'image de la Tunisie afin de nuire à ses relations avec les pays africains. J'ai toujours appelé à une Afrique pour les Africains. Le peuple ne croit plus à leur mensonge. D'ailleurs, un journal de la place a évoqué les sommes d'argent injectées pour l'établissement des Africains en Tunisie. Que les Africains résidant d'une manière légale soient rassurés. Ils n'ont rien à craindre ». Toujours dans le même contexte, le président de la République a mis en exergue « les relations distinguées de la Tunisie avec le reste des pays africains et son aspiration à une véritable union africaine ». « Toutefois, nous ne permettrons aucune résidence illégale en Tunisie. Nous ne faisons qu'appliquer la loi. C'est une question d'Etat et d'institutions. Et puis, ces Subsahariens résidant clandestinement en Tunisie sont des victimes dans leurs pays et subissent l'exploitation en Tunisie. De ce fait, il est nécessaire d'appliquer la loi à tous. Nous ne permettrons aucune atteinte aux institutions de l'Etat, ni aucun changement de la composition démographique de la Tunisie, et je sais de quoi je parle ».