Une campagne d'expulsions aléatoires des migrants et des réfugiés en Tunisie a été lancée à la date du 25 février 2023. Le président de l'Observatoire des droits de l'Homme, Mustapha Abdelkebir a indiqué que la campagne en question se déroulait actuellement dans plusieurs villes dont Sfax et viserait même les migrants en situation régulière et les individus ayant obtenu le statut de réfugié. Dans une publication Facebook du 25 février 2023, Mustapha Abdelkebir a indiqué que les migrants sont mis à la porte et qu'on vandalisait leurs biens. Il a estimé que la Tunisie s'était transformée en jungle et que l'Etat de droit et des institutions s'est transformé en Etat des atteintes aux traités et aux conventions internationales et des valeurs humaines. « Ce qui se passe actuellement est un crime grave... Imaginons nos fils en Europe dans la même situation que celle des migrants et réfugiés se trouvant à Sfax et dans d'autres régions. J'appelle les autorités tunisiennes à assumer leurs responsabilités. La Tunisie a accueilli, en 2011, plus d'un million de personnes de plus de cent nationalités sans aucun problème et avait donné au monde une leçon d'humanité », a-t-il écrit. Mustapha Abdelkebir est revenu sur la mise en place du camp de réfugiés de Choucha. Il s'agissait d'un espace de paix et de sécurité pour les individus sans défenses et marginalisés. M. Abdelkebir a assuré que tout problème devait être réglé par la loi et en mettant en place une stratégie de migration claire. Il a rappelé que l'observatoire avait mis en garde contre cette problématique depuis des années.
