Le Front de salut national, a annoncé, lundi 27 mars 2023, qu'un sit-in ouvert va être observé pour exiger la libération des détenus politiques arrêtés depuis plus d'un mois. C'est ce qui ressort des déclarations d'Ahmed Nejib Chebbi lors d'une conférence de presse. Le dirigeant du front a ainsi déclaré : « le Front de salut national a décidé d'entamer un sit-in ouvert à compter de cet après-midi, pour exiger la libération des prisonniers sans délai et leur redonner leur statut de citoyen libre » « En attendant, nous avons deux revendications, un porte-parole officiel du Tribunal devrait nous faire part des raisons pour lesquelles des personnalités publiques nationales ont été arrêtées depuis plus d'un mois », a souligné Nejib Chebbi avant de poursuivre : « quelles sont les preuves matérielles qui forment l'accusation de complot contre la sûreté de l'Etat ou tout autre accusation terroriste ? nous sommes en droit de le savoir ! ». Et au politicien de signaler : « Nous n'aurons cesse de militer pour connaitre ces raisons. Nous n'attendrons pas le juge d'instruction quatorze mois pour fermer le dossier ». « Ces personnalités détenues sont connues pour leur intégration, leur dignité, leur bravoure, leur courage et leur indépendance. Quel crime ont-ils commis pour se trouver dans une cellule de la prison de la Mornaguia, privées de leurs familles, tous leurs avoirs sont gelés, notamment leurs comptes bancaires personnels », a fait savoir le militant. Quant à la deuxième revendication, Ahmed Nejib Chebbi a précisé : « ces personnalités doivent être reconnus comme détenus politiques, selon les normes des organisations internationales ou encore les normes de l'Union européenne ». « Le prisonnier politique est la personne détenue pour des motifs politiques, notamment ses idées et ses activités pacifiques, ce qui le favorise des autres détenus de droit commun ». Il convient de rappeler que depuis le 11 février dernier, la Tunisie a connu une vague d'arrestations de plusieurs opposants au régime en place dont des politiciens, des juges, des journalistes, des militants et des hommes d'affaires, et ce, pour « complot contre la sécurité de l'Etat ».