Ramzi Kouki, porte-parole du Comité général des prisons et de la rééducation, a affirmé, dans une déclaration accordée vendredi 28 avril 2023, à la Tap, que le véhicule que les prisonniers de l'affaire dite « de complot contre la sûreté de l'Etat » nomment « voiture de la torture » a été mis en service en 2018 et répond aux normes internationales. Il a présicé que le véhicule destiné au transport de prisonniers a été inspecté par plusieurs organisations et associations de défense des droits de l'Homme et qu'aucune observation n'a été formulée à son sujet. On rappellera que le comité de défense de l'ancien ministre, opposant et avocat Lazhar Akremi, a annoncé, vendredi, le report de l'audition de son client affirmant qu'il est dû à l'incapacité des autorités de fournir un véhicule de transport de détenus qui réponde au minimum aux normes humaines. Lazhar Akremi, comme le reste des prisonniers politiques, a refusé de monter dans ce qu'ils appellent le « véhicule de la torture ». L'avocate, Islem Hamza avait fait savoir que « les détenus sont transférés dans une sorte de véhicule dédié aux terroristes. Ce véhicule contient une cage métallique très étroite pouvant accueillir de justesse une personne. Je vous invite à imaginer la scène où le détenu y est installé accroupi, la tête en bas, menotté, ne pouvant garder son équilibre », soulignant qu'à chaque virage, à chaque freinage, le prisonnier, menotté et en déséquilibre, reçoit des coups au niveau de la tête et dans tous les sens. L'avocate a appelé les autorités concernées à préserver la dignité des détenus et respecter leur humanité et de cesser de les transférer dans des cages. Il convient de rappeler que les détenus qui refusaient de quitter la prison sous aucun prétexte en qualifiant le véhicule utilisé dans le cadre de leurs déplacements en dehors de la prison de voiture de la torture sont Chaima Issa, Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Khayam Turki, Jaouhar Ben Mbarek, Abdelhamid Jlassi, Ridha Belhadj et Mohamed Lazhar Akermi.