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Abdelkader Boudriga : intégrer le groupe des Brics prendra des années
Publié dans Business News le 17 - 05 - 2023

Le professeur et chercheur en économie et en finance, Abdelkader Boudriga a considéré que la baisse des réserves en devises était attendue. Il a rappelé que la principale source de revenus en devises était les prêts contractés à l'étranger et les services destinés à l'export.
Invité le 17 mai 2023 à « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara FM, Abdelkader Boudriga a évoqué l'absence de prêts et d'accords de financement étranger. Il a indiqué que la Tunisie s'attendait à vivre une bonne saison estivale touristique lui assurant des rentrées d'argent en devises. Mais, il a rappelé qu'il n'y avait pas d'études scientifiques ou académiques définissant la limite à ne pas dépasser en matière de réserve en devises.
« En Tunisie, nous avions même atteint la barre des trois jours d'importations en 1986. En 2022, on avait atteint 43 jours d'importation. En 2007-2008, on a atteint la limite record de 180 jours. Ce qui importe est la dynamique des réserves en devises. Durant les six derniers mois, elles sont en train de diminuer… Ceci est préoccupant, car cela touche à notre solidité financière », a-t-il dit.
Abdelkader Boudriga a expliqué que les réserves en devises ne sont pas utilisées dans le but d'assurer les achats. Les marchandises telles que le café ou le sucre sont acquises par des institutions de l'Etat. Il a indiqué que le financement des achats de la Tunisie dépendait des garanties présentées par des banques étrangères et tunisiennes. Il a fait savoir que les difficultés rencontrées à ce niveau étaient liées à la baisse de la note de souveraineté du pays. Il existe un lien indirect entre les problématiques au niveau de l'approvisionnement et les réserves en devises, mais la principale cause reste la baisse de la note de souveraineté.
Revenant sur le prêt syndiqué en devises auprès des banques tunisiennes, Abdelkader Boudriga a indiqué que cette solution permettait d'alléger la pression sur les liquidités au niveau du marché national. Le recours à un prêt en devise auprès des banques tunisiennes allège la pression subie par le dinar. Il a tenu à rappeler qu'un pays ne pouvait pas accéder à un financement étranger tant que des négociations entre celui-ci et le Fonds Monétaire International (FMI) étaient en cours.

« L'obtention de 1,9 milliard de dollars permet de passer à des accords multilatéraux ou bilatéraux. L'accord avec le FMI comporte deux volets. Le premier volet technique concerne les réformes et l'accord des experts. Il porte sur la présentation de garanties permettant de résoudre les problèmes auxquels on fait face. Il s'agit essentiellement du déficit budgétaire et de l'incapacité d'honorer la dette publique… C'est le but de l'accord… Le programme doit comporter les mesures à prendre afin de diminuer le déficit budgétaire et de garantir une stabilité de la dette publique… Nous avions atteint ce stade-là à la date du 15 octobre… Le président l'a dit clairement. Il refuse toute réforme pouvant toucher le pouvoir d'achat du citoyen ou à notre souveraineté », a-t-il poursuivi.
Abdelkader Boudriga a affirmé que le FMI était principalement contrôlé par les USA et l'Union européenne. Il a rappelé que l'Italie avait multiplié les initiatives visant à atteindre une entente entre toutes les parties concernées. M. Boudriga a estimé que la Tunisie n'avait pas d'autres solutions que l'accord avec le FMI. Néanmoins, il a tenu à préciser qu'il n'était pas favorable au recours à ce genre de mécanisme. Les études montrent, selon lui, que les accords avec le FMI ne sont pas bénéfiques aux pays.
Abdelkader Boudriga a indiqué que l'économie tunisienne devait se transformer de façon à garantir des emplois stables et de qualité. Ceci permettra de préserver les compétences et les talents tunisiens. L'économie tunisienne a démontré, selon lui, que sa mixité lui avait permis de résister. L'expert économique a, aussi, mis l'accent sur le rôle joué par les PME et leur contribution à l'échelle économique. Il a estimé que le tissu économique continuait à fonctionner indépendamment de la situation du pays et des finances publiques.
Abdelkader Boudriga a rappelé que la dette tunisienne étrangère s'élevait à près de 90 millions de dinars, dont les deux tiers sont en devise. Il a expliqué que la somme des revenus en devises serait approximativement égale à 38 milliards de dinars. Face à cela, la dette et le déficit commercial représentent des dépenses égales à trente milliards de dinars. Il a indiqué, qu'en l'absence d'autres sources de revenus en devises, l'année sera clôturée avec des réserves en devises égales à huit milliards de dinars. Cette somme représente trente jours d'importations. Il s'agit d'un chiffre alarmant.
« On pourrait refuser d'honorer nos engagements. Ceci signifie que l'Etat s'est transformé en escroc… Les conséquences d'une telle décision sont extrêmement dangereuses… Selon les données disponibles, douze pays ont officiellement demandé à rejoindre le groupe des Brics. Six autres ne l'ont pas demandé. Apparemment, ce groupe comporte la Tunisie. Il y aurait un rapprochement entre elle et les Brics… Il n'y a pas d'intérêt pour les Brics à intégrer la Tunisie à leur groupe… Il y a La Nouvelle Banque de développement fondée par les Brics… Il n'y pas de bouton magique sur lequel appuyer pour avoir de l'argent. Les Brics ne distribuent pas de l'argent… Le processus d'intégration du groupe des Brics prend des années… Tous les pays cherchent à servir leurs propres intérêts », a-t-il déclaré.
Abdelkader Boudriga a considéré que les déclarations relatives à l'obtention d'un prêt de 5.000 milliards de dollars auprès du groupe de Brics manquaient de sérieux. Il a indiqué que les pays membres du Brics étaient soucieux de la situation et des équilibres géopolitiques dans le monde. Evoquant l'exemple de la Chine, il a indiqué que ce pays exigeait des garanties auprès des pays avec qui il collabore. Celles-ci peuvent avoir plusieurs formes. La Chine, selon lui, est plus rigide que certaines organisations internationales. Il a précisé que la Chine négocie actuellement avec la Zambie. Elle a exigé que les réformes s'opèrent dans le cadre des mécanismes du FMI.
Abdelkader Boudriga a, également, indiqué que l'attaque de Djerba n'a pas eu d'impact sur le niveau financier. Il a indiqué que sur le court et moyen terme il n'y pas eu de perturbations. Il a expliqué que les bons du trésor ont témoigné d'une hausse par rapport au mois de mai 2022. Les obligations dont l'échéance est fixée à 2023, 2024 et 2025 ont témoigné d'une hausse de 5% à 10%.
Abdelkader Bourdiga a critiqué l'absence d'un nouveau plan de développement. Il a expliqué que la Tunisie avait opté pour un système centralisé en ce qui concerne la politique économique du pays. Les études relatives à l'indice de complexité économique, selon lui, démontrent que la Tunisie pourrait créer plus de richesse. Afin de procéder à cela, le pays doit adopter une approche basée sur la contestabilité des marchés, le soutien à la complexité économique, la préservation des talents et la collecte de data.


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