Les 22 et 23 juin 2023, des chefs d'Etat et de gouvernement dont le président de la République, Kaïs Saïed, des représentants d'institutions financières mondiales, ainsi que des acteurs du secteur privé et de la société civile, répondront à l'invitation du président français, Emmanuel Macron à Paris. Cette rencontre vise à établir les bases d'un nouveau système financier qui permettra de relever les défis mondiaux communs, tels que la lutte contre les inégalités, le changement climatique et la protection de la biodiversité. Le sommet se tiendra dans plusieurs lieux à Paris, notamment au Palais Brongniart, à l'Unesco et à l'OCDE. La France, tend à jouer un rôle d'intermédiaire international impartial et à contribuer à résoudre certains des problèmes les plus complexes de l'époque tels que la crise climatique. Aujourd'hui, sept ans après la conclusion historique de l'Accord de Paris, les dirigeants mondiaux se réunissent à nouveau pour imaginer un avenir plus juste et plus durable pour notre planète.
Ce sommet se veut inclusif et multi-acteurs, avec la participation des chefs d'Etat de pays du Nord et du Sud, des dirigeants des banques multilatérales de développement, des organisations internationales, du secteur privé et des ONG internationales. Parmi les participants le président Kaïs Saïed, Olaf Scholz le chancelier fédéral d'Allemagne, Ali Bongo président du Gabon, Macky Sall, président du Sénégal, António Guterres le secrétaire général des Nations unies, Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, Ursula von der Leyen la présidente de la Commission européenne, Ajay Banga président du Groupe de la Banque mondiale et Christine Lagarde l'ancienne directrice générale du Fonds monétaire international (2011-2019).
L'ordre du jour du sommet comprendra six tables rondes de haut niveau et quarante événements parallèles. Ensemble, les participants envisageront une nouvelle « boîte à outils » pour le financement, examinant notamment les interactions entre la réforme des banques multilatérales de développement, la mobilisation des capitaux privés, le financement pour le climat, les infrastructures vertes et les enjeux de la dette. Le président Kaïs Saïed participera à la table ronde sur la dette et affectation de droits de tirage spéciaux, aux côtés de Edouard Ngirente, Premier ministre du Rwanda, Mahamat Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad, Ranil Wickremesinghe, président de la République démocratique socialiste du Sri Lanka, Kristalina Georgieva, présidente du Fonds monétaire international et Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement. Les questions qui seront débattues dans cette table ronde sont : * Quels enseignements tirer des processus récents de restructuration de la dette dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire ? La discussion va analyser les leçons des récents processus de restructuration de la dette dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Des améliorations ont été constatées au cours des derniers mois, * Où en est-on en matière de réallocation de DTS ? Comment faire pour aller plus loin dans ce domaine? La table ronde va mettre le point sur l'état d'avancement de la réallocation des DTS (Droits de tirage spéciaux). Le débat va explorer les possibilités d'aller plus loin dans ce domaine et de déterminer les mesures à prendre pour maximiser les avantages de cette réallocation. * Quelles sont les possibilités qui devraient être examinées pour remédier au manque de financement des instruments concessionnels du FMI ? Ce dialogue sera une opportunité pour examiner les différentes possibilités pour remédier au manque de financement des instruments concessionnels du FMI. Des solutions innovantes vont être proposées afin d'assurer un financement adéquat pour répondre aux besoins des pays bénéficiaires. * Comment le fonds pour la résilience et la durabilité peut-il être mis à profit pour accroître la coopération entre le FMI et la Banque mondiale et pour mobiliser les financements en faveur du climat dans les pays bénéficiaires ? Cette table ronde va discuter comment le fonds pour la résilience et la durabilité peut être utilisé pour renforcer la coopération entre le FMI et la Banque mondiale, ainsi que pour mobiliser des financements en faveur du climat dans les pays bénéficiaires.
Ce sommet pour un nouveau pacte financier mondial vise à définir les principes des réformes à venir et à tracer une trajectoire vers un partenariat financier plus équilibré entre le Sud et le Nord, en vue des nombreuses échéances internationales prévues à la fin de l'année 2023 et dans les années à venir. Le sommet tend à ouvrir la voie à de nouveaux accords pour lutter contre le surendettement et permettre à davantage de pays d'accéder aux financements nécessaires pour investir dans le développement durable, préserver la nature, réduire les émissions et protéger les populations contre la crise écologique. Le Nouveau pacte financier mondial sera l'outil pour définir les principes et les mesures nécessaires à la réforme du système financier, tout en luttant contre les niveaux élevés d'endettement qui entravent la mise en place d'actions ambitieuses pour réduire les fractures climatiques, économiques et technologiques qui menacent de fragmenter notre monde.