La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a réagi, mercredi 28 juin 2023, aux accusations de l'opposition italienne, selon une dépêche de l'agence Aki. Assurant que la Tunisie est un pays voisin avant tout, elle a souligné que ses efforts visaient à éviter au pays un défaut de paiement. Rejetant les accusations portées à son encontre sur ses relations avec Kaïs Saïed, qualifié par l'opposition italienne de dictateur, la dirigeante italienne a déclaré, selon la même source : « Evitons d'aborder la question des régimes autoritaires, car je n'accepte pas de leçons de ceux qui ont marché aux côtés de Cuba la communiste dirigée par Fidel Castro et toutes les autres dictatures communistes du monde ». « Avez-vous remarqué que j'étais en Tunisie avec la présidente de la Commission européenne et le Premier ministre néerlandais ? Êtes-vous en train de dire que j'ai été tellement intelligente que j'ai persuadé la Commission européenne de négocier avec des dictateurs ? », a-t-elle ajouté appelant l'opposition à faire attention au choix des mots. Giorgia Meloni a expliqué que son gouvernement cherchait le bien des citoyens tunisiens et œuvrait à éviter au pays un défaut de paiement. « Cela ne vous concerne pas car vous faites de tout une affaire politique », a-t-elle lancé.
Revenant sur la question migratoire, elle a réaffirmé que la stabilité de la Tunisie était essentielle pour la zone méditerranéenne et l'Europe. « Si nous voulons nous attaquer au problème de la migration à la racine, nous devons nous attaquer à la question du développement en Afrique dont la population augmente et avec les défis et les opportunités », a-t-elle affirmé.
La dirigeante italienne a souligné l'importance d'« assurer la prospérité, la paix et une amitié durable, avec un modèle de coopération au développement qui doit être basé sur l'égalité » précisant que cet objectif était derrière sa visite en Tunisie avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte. « L'Europe doit entretenir son intérêt pour la stabilité de la Tunisie ; un objectif primordial pour la sécurité de toute la région méditerranéenne, et donc la sécurité de l'Europe », a-t-elle avancé. Girogia Meloni a précisé qu'elle était satisfaite du fait que cette priorité avait été reconnue par la Commission européenne indépendamment de son agenda politique notant que les négociations en cours pour arriver à un accord sur les aides européennes à la Tunisie sont un signal fort.